le crépuscule de la violence -
les éditions trình bầy, saigon, south vietnam, 1970
nguyễn quốc thái
pays et point d' interrogation
Je suis triste et souvent je me pose la question :
A qui appartient ce pays à l' heure présente ?
Les jours òu les balles sifflent autour des villes
Et où de fre^les bambous s' enveloppent de chair et de sang .
Depuis dix ans , vingt ans que dure dans cette guerre
Nos goses ont presque perdu le pouvoir de sourire ,
Je suis souvent triste et souvent je me pose la question :
Combien de printemps aurait-it à compter mon pays ?
Le vacarme des blindés. morne comme des flots
Le grondement des avions, sinistre comme un orage
M' écoeurent , et souvent je me dis sans trop savoir pleurer :
Nous perdons l'un après l' autre nos frères .
Chaque midi, quand le soleil en repos dore Saigon ,
Je regarde l' avenir si vague, si loin,
Et la veille maman, les yeux inondés de larmes,
Qui songe à tous les combats possibles et à ses enfants .
L' hiver vomit quantité de nuages froids
Le soleil tombe comme la jeunesse
Souvent je regarde autour de moi et la frayeur me saisit :
Jusqu'à quand mon pays restera dans le malheur ?
Pauvre pays , pauvre Vietnam,
Je suis souvent triste et souvent je me demande :
Combien de fois as-tu pu te réjouir de l 'Indépendance
Et combien de fois acclamer la liberté ?
traduit par Nguyễn-ngọc-Lan
NGUYễN QUÔC THÁI
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source : LE CRÉPUSCULE DE VIOLENCE-
pòemes, nouvelles , témoignages d' une guerre -
traduit du viêtnamien par Nguyễn-ngọc Lan et Lê Hao ( Lê văn Hảo)
Éditions Trình Bầy, Saigon, South Vietnam, 1970
( p: 9- 10)
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