le crépuscule de la violence -
les éditions trình bầy, saigon 1970
o h ! ce n' est rien
par du tử lê
J e t'ai déjà dit , endors-toi mon petit amour
Les balles crépitent avec régularité mais elles crépitent
de si loin
Demain même si leur grand bruit se fait proche
Cela ne changera rien, rien ne nous étonnera
Pas de surprise n'est-ce pas, eh bien oui, depuis que
nous venons au monde
Les balles ont crépité en notre honneur ; le feu a élevé
leur flamme d'allégresse
Les journées ont souffert, les nuits ont sangloté
Et dans le coeur de la terre
tant et tant de destins se sont reposés
tant de tant de regards épouvantés
tant et tant de pieds ont trai^né
tant et tant de doigts ont apprêté à appuyer sur la gâchette
L' air menacant *
Maintenant des haies de barbelés avertissent mes amis
et moi, qui failli^mes déclarer forfait
Et les sonneries de clairon nous harcèlent, nous rendent fous.
J e t' ai déjà dit, endors-toi mon petit amour
Oh tout ceci, ce n'est rien, ainsi va la vie depuis bien longtemps
Ainsi la vie, ce n'est pas rien tu sais ?
[]
Traduit par Lê Hao ( Lê Văn Hảo )
DU TỬ LÊ
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* menacant ( C thiếu dấu cédille )
Biên tập chú thích .
source : LE CRÉPUSCULE DE LA VIOLENCE - pòemes, nouvelles, témoignages d' une guerre
traduit du vietnamien par NGUYỄN NGỌC LAN & LÊ HAO -
Les Éditions Trình Bầy, Saigon 1970 - ( p. 19- 20 )
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